Halte au stress de la rentrée ! Nous rentrons de vacances, en forme, requinqués, du soleil plein la peau, la mémoire emplie des souvenirs d’une certaine liberté de vivre, avec des loisirs ou des ambiances familiales, un rythme de vie plus serein, des découvertes ou du temps pour faire ce qu’on aime…
Ce ressourcement a été stimulant, au point qu’on voudrait que toute notre fin d’année reste imprégnée de cette belle énergie. Que pouvons-nous faire pour cela ? C’est le moment d’adopter des habitudes nouvelles, de réorienter notre rythme de vie au quotidien, de façon à ne pas replonger immédiatement dans le stress qu’on avait quitté. Et retrouver notre vie quotidienne avec bonheur : selon un sondage, 2 français sur 3 sont contents de rentrer chez eux après les vacances ! (1/3 ne l’est donc pas….) et même si vous faites partie des 43% de français n’ayant pas pris de vacances cet été, vous êtes concernés parce que l’ « esprit vacances » et l’ « ambiance rentrée » ne peuvent échapper à personne!
Halte au stress : Faisons une pause et réfléchissons à ce qu’on pourrait mettre en place pour bien vivre cette rentrée et l’arrivée prochaine de l’automne.
1. Avant le rush de la rentrée, gardons un peu l’esprit vacances…
Des soirées entre amis, des week-ends au vert, si on peut… Et en ville : terrasses ombragées, bords des fleuve, parcs, jeux… faisons des week-ends des mini-vacances, pour ne pas se stresser trop vite, trop fort…et être épuisé au bout de deux jours ! et gardons vivace l’envie de découverte, de voyage de campagne ou de mer, replongeons nous dans les photos de vacances, encore et encore, savourons les bons moments passés, ne les mettons pas trop vite aux oubliettes…
2. Commençons la journée par le silence et la méditation : avec la respiration, la contemplation, le yoga, le QI gong, le Taïchi, le Mindfullness, ou tout ce qu’on veut.
Il est indispensable de prendre ce ¼ d’heure tous les matins. De s’éveiller après la nuit de repos, d’amorcer la journée en conscience, en prenant contact avec ses sens, son corps, avec le ciel, avec l’énergie du jour. Si l’on peut y ajouter un peu de marche, c’est encore mieux.
3. Apprenons à faire des pauses.
Oui, faire des pauses parait une gageure pour certains, et pourtant c’est un exercice indispensable : Faire une vraie pause de temps à autre, même si on a encore « des millions de choses à faire », lâcher l’ordinateur, les smartphones, juste 5 mn, et NE RIEN FAIRE. Regarder le ciel, écouter les bruits environnants, humer l’air, assis ou debout, le dos bien droit, épaules basses et relâchées, .prendre conscience de son corps, en relaxant chaque partie de la tête aux pieds. Juste ça.
Et puis, instaurer des rythmes nécessaires : au bout d’une heure de position assise devant l’ordinateur, se lever, marcher un peu, bouger le corps, avant de revenir.
4. Organisons-nous.
Faisons des listes, avec nos priorités, et du lâcher-prise par rapport à ce qui n’est pas fait. Anticipons avec réalisme le temps d’une journée, qui n’est pas extensible, pour éviter le sentiment de frustration si on n’a pas réussi à accomplir les tonnes de tâches prévues, ce qui était mission impossible.
Le temps n’est pas à mettre à profit absolument. Il nous faut apprendre à nous laisser tranquille ! essayons d’assagir ce perfectionnisme, cette compulsion à l’efficacité et au remplissage utile. On y gagnerait je crois, en qualité de vie et de relation.
Le temps de transport par exemple peut être un temps méditatif, un temps de contemplation, de ressourcement en soi. Et pas forcément, toujours, le temps mis à profit pour relever sa boite mail ou envoyer vite fait les sms aux amis !
Dans notre planification, plaçons des moments de « temps libre » !
5. Apprenons à rester positif, à transformer le négatif en positif, à considérer le verre à moitié plein et non à moitié vide.
Cela semble simple mais en réalité, tout le monde se laisse surprendre à avoir des récriminations, des paroles pleines de fiel, pour des personnes ou des situations du quotidien qui nous agacent, mais qui en fait ne sont pas si dramatiques…
De même, soyons attentifs à ne pas nous laisser submerger par les peurs et pessimismes ambiants, par les catastrophismes en tout genre, très prolixes en cette période. Préservons des moments de rire, d’émerveillement face à un beau spectacle, les premiers pas d’un enfant, un ciel fantastique, d’échanges, et restons conscients de la valeur de ces moments et de leurs bienfaits.
Apprenons à être content de nous et des autres. Apprenons à voir les atouts de notre vie. C’est un exercice à pratiquer vraiment au quotidien : chaque fois qu’on se surprend à émettre une pensée ou une parole négative, la transformer aussitôt en quelque chose de positif.
« Ne voyez-vous pas les défauts de toutes choses oubliant de tenir compte des qualités ? » (Le livre du bonheur, Marcelle Auclair Seuil (1959)
Essayons d’arrêter ces spirales, de râler, gardons en tête l’esprit décontracté des vacances.
6. Dans la semaine, prenons des moments pour nous relier, non pas aux ordinateurs, mais à la Vie !
Des moments où on regarde un paysage, le ciel, un animal, un oiseau, des feuilles d’arbre. Prendre des photos de la terre, du monde environnant, des rues. Pour les voir autrement, les apprécier doublement. Se relier à tout ce qui rappelle et appelle la Vie est extrêmement important, dans un univers de vie minéral, virtuel, technologique, consumériste. Prendre le temps de cuisiner les produits de la terre, manger en toute conscience les fruits. Bien choisir ce que nous prenons de la nature pour nous nourrir.
Prenons le temps d’observer les enfants, les gens dans la rue.
Prenons le temps de parler à ceux qui nous entourent, qui partagent notre vie. de les écouter. De les regarder.
Prenons contact avec nos mains : que savons-nous faire de nos mains ? bricolage, couture, jardinage, cuisine, toute activité manuelle est importante, car cela nous ramène au concret, au corps, à la création. Nous fait reprendre pied sur terre, insérés dans la lignée des savoirs ancestraux, transmis. Que nous avons tendance à perdre de vue dans le monde occidental.
7. Retrouvons notre routine avec plaisir.
Retrouver sa zone de confort, ses habitudes sécurisantes, aide à mieux gérer son stress. Dans un monde où nous avons le sentiment de tout maîtriser, d’avoir à décider de notre destin, de modifier ce que bon nous semble, cela rassure et repose d’avoir des repères connus, où justement le cadre est tracé. Prenons conscience de ce plaisir, de cette sécurité. Reposons nous un peu sur ces rythmes retrouvés. La routine nous ancre dans le présent, si nous apprenons à la vivre en pleine conscience, donnant à chaque geste relief et consistance.
8. Et changeons quelque chose pour modifier un point de vue.
Bouger une organisation de pièce, changer une couleur de mur, ou de cheveux, une coiffure, emprunter un itinéraire différent pour aller au travail, quelque chose de nouveau, aussi simple soit-il, nous offre une perspective différente, nous ouvre à penser notre espace ou notre quotidien d’un œil neuf, stimule l’envie d’agir !
9. Donnons de la place à la lecture.
Lançons nous dans de bons ouvrages, captivants, qui nous font voyager, réfléchir, transcender notre vie : évasion assurée !
Que ce soit un ouvrage de littérature, un essai de développement personnel, de philosophie, un recueil de poésies, un récit possède un grand pouvoir d’évasion, et de retour à soi en même temps, par la réflexion qu’il engendre. On s’y projette, on co-construit l’histoire avec le texte de l’auteur, on s’en enrichit. La symbolique et la signification en profondeur nous amènent à nos propres questionnements et nous font sortir de nous, dénouer des blocages, ouvrir des portes de compréhension du monde, de l’autre, de soi, des relations. Ainsi par le livre on s’installe dans un espace individuel ouvert à l’extérieur.
10. Pensons à notre vie, prenons le temps et le recul pour l’observer.
Quels sont nos objectifs, pour les semaines et mois qui viennent, quels sont nos projets ?
Quelles sont nos difficultés ?
Peut-être pouvons nous ne plus voir chacun des problèmes auxquels nous sommes confrontés comme une montagne infranchissable. Faire un tableau. D’un côté la liste de ces difficultés, et en face, les pistes de réflexion pour les faire avancer, les personnes à contacter pour avis ou conseils, les idées de solutions…
Nous avons du temps, le temps n’est pas seulement une cruche vide à remplir, toujours à remplir, tel Sisyphe condamné à faire remonter son rocher sur le flanc de montagne, rocher qui retombe inlassablement et qu’il faut faire remonter à nouveau, sans cesse.
Le temps est un allié aussi, il permet de faire mûrir nos idées, il permet d’assimiler, de comprendre, de prendre des décisions… la situation d’aujourd’hui va évoluer.
En conclusion, beaucoup d’autres idées peuvent être envisagées. Celles-ci ne sont que quelques exemples pour aider à mieux vivre la rentrée et le retour du stress qui l’accompagne parfois.
Alors, Bonne rentrée à toutes !
Illustration : Alizée Lalanne