Dans ce second tome de la série « Anne », nous retrouvons l’héroïne à l’aube de sa vie d’adulte. Agée de seize ans, Anne débute comme institutrice dans le petit village d’Avonlea. En parallèle, elle décide de créer avec quelques amis la Société d’Amélioration du Village d’Avonlea, ce qui ne lui apporte pas que des satisfactions…
Lucy Maud Montgomery (1874-1942) est une écrivaine canadienne dont l’œuvre majeure est sa série « Anne », décrivant la vie d’une orpheline à Avonlea, sur l’Ile-du-Prince-Edouard. Suite à une formation pour devenir institutrice, elle étudie la littérature. Elle a écrit de nombreux romans, ainsi que des nouvelles, un essai et de la poésie.
La série « Anne » est pour moi l’éloge de la vie quotidienne. Bien qu’émaillée de rencontres merveilleuses et de péripéties extraordinaires (mais Anne a un talent rare pour s’attirer des ennuis, ne l’oublions pas), sa vie n’en demeure pas moins celle d’une jeune fille de son âge. J’ai lu ce livre bien après le précédant, et j’avais peur de ne plus retrouver la magie du premier, ayant depuis quelques années déjà dépassé le stade de l’adolescence. Pourtant j’ai éprouvé autant de plaisir à suivre Anne, à la voir trébucher sur les écueils qui parsèment la vie d’une jeune demoiselle ordinaire, cherchant coûte que coûte à donner le meilleur d’elle-même, et s’entraînant bien malgré elle dans d’improbables situations.
Outre le délicieux divertissement, il me semble sortir grandie de chaque roman de Lucy Maud Montgomery, comme si à travers ces pages, Anne nous ouvrait les yeux pour nous permettre de voir le monde à travers son regard. Car chaque rencontre n’est merveilleuse, et chaque paysage devient splendeur, uniquement parce qu’Anne a en elle la magie nécessaire pour apprécier à sa juste valeur chaque instant de vie. Encore une fois donc, un livre enchanteur, drôle et touchant, où Anne est comme une amie qui vous accompagne, avec ses humeurs excessives, sa douceur, son éclat et sa poésie.
Et surtout la preuve évidente qu’il n’y a définitivement pas d’âge pour lire ce livre (mais qu’il y a par contre de fortes chances qu’il laisse très indifférent la gent masculine).