Dans ce premier tome de la saga canadienne « Anne » qui en comprend neuf, on découvre une orpheline de 11 ans, rêveuse incorrigible, qui vient d’être adopté par un frère et une sœur, tous deux célibataires. Ballotée de famille d’accueil en famille d’accueil, sans jamais avoir reçu la moindre éducation, la jeune Anne découvre le petit monde d’Avonlea en accumulant les gaffes. Animée des meilleurs attentions du monde, dotée d’une caractère rêveur et idéaliste, Anne vit dans son imagination débordante et instille magie et poésie aux petites choses du quotidien.
Lucy Maud Montgomery (1874-1942) est une écrivaine canadienne dont l’œuvre majeure est sa série « Anne », décrivant la vie d’une orpheline à Avonlea, sur l’Ile-du-Prince-Edouard. Suite à une formation pour devenir institutrice, elle étudie la littérature. Elle a écrit de nombreux romans, ainsi que des nouvelles, un essai et de la poésie.
L’un des grands avantages de ce roman, c’est son héroïne. Faisons fi une bonne fois pour toutes des héroïnes agaçantes par leur perfection. Tirons une croix énergique sur les jeunes demoiselles douces et insipides. Voilà une femme de caractère, imparfaite à souhait : charmante mais point belle, brillante mais trop rêveuse, pleine de poésie et parfois excessive, franche et spontanée, insatisfaite par la couleur de ses cheveux et son prénom banal ; Anne a l’étoffe d’une extraordinaire amie.
Ce roman est un véritable bonheur, une bouffée d’air frais, satirique et onirique. Anne nous entraîne à la rencontre de personnages tous plus attachants les uns que les autres, au point de nous faire aimer Avonlea comme notre propre foyer, et la dernière page n’est tournée qu’avec bien des regrets.