À l’occasion des Journées des Métiers d’Art qui se dérouleront du 30 mars au 1er avril, j’ai eu l’occasion de rencontrer en avant-première trois créateurs passionnés et passionnants. Mes deux premières visites ici et ici. Aujourd’hui, place à la découverte de l’atelier de Louise Feuillère, créatrice de lingerie d’exception et meilleure ouvrière de France.
La jolie boutique Louise Feuillère
L’ambiance de la boutique-atelier est empreinte d’un charme désuet, comme si on pénétrait dans le boudoir cosy d’une coquette de jadis. La maîtresse des lieux, pieds nus, s’occupe des finitions d’un serre-taille et d’un soutien-gorge destinés à des clientes. Puis, autour d’un thé japonais, elle m’explique son parcours, sa vision de l’artisanat et sa passion pour son métier. Le tout entre quelques petites anecdotes savoureuses. Louise Feuillère me confie par exemple que la pièce que l’on lui demande le plus souvent est le soutien-gorge, aussi étonnant que cela puisse paraître puisqu’elle est davantage connue pour ses serre-taille ravissants…
Des serre-taille bien alignés…
L’envie de Louise Feuillère de faire de la mode s’est imposée à elle après un événement familial qui l’a poussée à réfléchir sur son avenir. Pas question pour elle de faire toute sa vie un travail qui ne lui plairait pas ! Aussi, elle entre à ESMOD et en sort diplômée en 1992, avant d’enchaîner les emplois qui lui permettront d’affiner ses compétences et ses ambitions. Elle se lance ensuite à son compte, en 1998, déterminée à vivre entièrement de sa passion pour la lingerie et… le contact humain.
Car Louise Feuillère ne travaille pas que les étoffes précieuses (qu’elle sélectionne avec attention), elle comprend aussi le corps des femmes, devine leurs envies, leurs complexes et les sensations que font naître ses créations intimes sur leur peau. L’approche humaine est donc au centre du travail de la créatrice, même si elle avoue adorer décortiquer des patrons et faire vivre son inspiration à travers des modèles qu’elle moule directement sur mannequin, sans passer par la case dessin. La rencontre des matières, des couleurs et des détails se fait à l’instinct… Et ça marche !
Mais ce n’est pas pour autant de la magie, car l’artisanat est pour Louise Feuillère « un savoir-faire qu’il faut faire savoir » et « une question de temps ». D’une part, parce qu’il faut mettre en valeur son travail et se faire connaître. D’autre part, parce que créer et réaliser des modèles d’exception demande beaucoup de patience et d’investissement personnel. Dans son cas, la créatrice évoque « une liberté de vie et un asservissement » tout à la fois… La clientèle, quant à elle, ne s’y trompe pas : faire le choix de l’artisanat, c’est faire le choix de la beauté, du sur-mesure, de l’originalité et de l’excellence, par rapport au conformisme de la production industrielle. Pour les adeptes de la lingerie Louise Feuillère, difficile ensuite de revenir à des sous-vêtements standards !
L’atelier dans l’arrière-boutique
À la fin de cette parenthèse glamour, je laisse la créatrice à son métier « plein de surprises » et je rentre chez moi, la tête pleine de dentelles et de froufrous…
Le site de la créatrice : www.louisefeuillere.com
N’oubliez pas que vous aurez la possibilité de découvrir vous aussi l’atelier Louise Feuillère du 30 mars au 1er avril ! Informations sur www.journeesdesmetiersdart.com
Les photos La jolie boutique Louise Feuillère et Un ensemble raffiné m’ont été aimablement transmises par le service de presse Louise Feuillère. Les autres photos sont de moi.