Dress code et petits secrets fait partie de ces comédies romantiques que l’on dévore d’un trait, un pot de Nutella ou de Häagen-Dazs à portée de main. So What? a voulu en savoir plus sur l’auteur de cet ouvrage, Marianne Levy, qui tient également le blog http://ilovetvsowhat.com. Tout un univers girly comme on les aime !
So What? : Présentez-vous à nos lectrices.
Marianne Levy : Je m’appelle Marianne Levy, je suis séries addict et il est hors de question que je me soigne ! Cette addiction est devenue mon métier puisque, depuis neuf ans, je suis journaliste spécialisée dans la critique de séries télé. Ce qui n’est pas facile tous les jours. Je suis par exemple obligée de passer des heures aux urgences du Seattle Grace Hospital ou d’interviewer souvent des types comme Don Draper. En plus, mon métier est 100 % à l’origine de ma seconde addiction : l’écriture. Entrer dans l’imaginaire foisonnant des scénaristes, analyser les émotions qu’ils nous procurent et rencontrer les personnages qu’ils inventent, je fais cela tous les jours et, finalement, cela a eu des répercussions très inattendues.
So What? : Racontez-nous votre roman et vos personnages.
Marianne Levy : Dress code et petits secrets est d’abord l’histoire de Capucine qui mène une vie parfaite dans un quartier parfait, le 6e arrondissement à Paris. Mais comme à Notting Hill ou à Chelsea, derrière les jolies façades la vie n’est pas si parfaite que cela. Cela aurait pu être triste, mais cela va être très gai grâce à sa rencontre avec Karine. Pour s’inventer une nouvelle vie, les deux jeunes femmes vont créer Chic, une blogueuse star et icône du style parisien. Leur créature numérique va devenir rapidement un gourou sur le web et à la télévision. Un formidable succès qui va aussi transformer leur quotidien en cauchemar. Un journaliste cousin germain du prince charmant va menacer leur imposture…
So What? : Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ce roman ? Et pourquoi une comédie romantique ?
Marianne Levy : Finalement, une vie de Parisienne est aussi constituée de défis délicieusement dérisoires. Comme effectuer une microétude de marché pour choisir le resto où organiser la soirée copines idéale ou réussir à lancer la mode du post-Pilates. J’avais une énorme envie de rire de la somme de mes petites faiblesses. Rire, c’est une manière agréable de commencer à expier. La comédie romantique est en cela une forme de narration merveilleuse. Elle permet de questionner avec bienveillance ces petites choses du quotidien qui nous définissent pour les relativiser avec sagesse.
So What? : Que souhaitiez-vous mettre en avant à travers ce roman ?
Marianne Levy : Je voulais raconter l’amitié. L´idée qu’une rencontre peut toujours être une heureuse surprise. J’ai le privilège d’avoir des amies formidables et toutes singulières. Nos différences nous enrichissent bien plus qu’elles nous opposent. C’est très précieux. Je suis également fascinée, comme beaucoup, par l’énergie incroyable qui circule à Londres ou à New York. Ces villes donnent l’impression que ce qui est déraisonnable dans la vie, ce n’est pas d’avoir une idée, mais de ne pas se lancer. J’avais envie de transposer cela au cœur de Paris, dans un quartier que j’aime. Et puis, il y a le mystère que constitue l’amour, j’avais très envie de l’explorer. Cela peut ressembler à un cliché, mais les clichés sont aussi l’une des raisons qui m’ont donné envie d’écrire. Pourquoi s’acharner à ce point sur les clichés ? Il faut avoir envie de souffrir pour refuser de vivre un cliché quand il nous fait du bien !
So What? : Les situations que vous mettez en scène sont plutôt caricaturales, pourquoi avez-vous voulu aller aussi loin dans l’absurde ?
Marianne Levy : C’est exact, l’absurde m’intéresse. Sans doute parce qu’il autorise simultanément deux choses fondamentales à mes yeux : divertir et interroger. Au cinéma comme dans les séries, j’adore quand les personnages jouent avec la limite de l’absurde. Mes références sont Sex and the City, 30 Rock ou plus récemment The Big C ou Veep.
So What? : Avez-vous un prochain roman en cours ?
Marianne Levy : J’ai vraiment pris un tel plaisir à vivre avec mes héroïnes Capucine, Karine et Marjolaine que j’ai décidé de les retrouver pour de nouvelles aventures que je vais commencer à écrire cet été. Il sera question de leur rêve américain et je me rends d’ailleurs à New York en juin afin d’effectuer quelques repérages, mais je ne dirai rien de plus, même contre une part de cheesecake…
Et contre deux parts ? 😉