Dans la société dublinoise conservatrice, patriarcale et ultracatholique des années 1950, April Latimer, jeune interne en médecine, laisse dans son sillage comme un parfum de scandale. Rebelle, indépendante, avec un goût pour les hommes décidément peu conventionnel. Quand Phoebe Griffin, sa meilleure amie, découvre qu’elle a disparu depuis une semaine, elle redoute le pire… et va demander à son père, le brillant mais imprévisible Quirke, médecin légiste qui a la réputation de fouiner un peu trop dans les affaires des autres, de l’aider à retrouver la trace d’April. De nouveau sobre après une intense (et énième) cure de désintoxication, Quirke va suivre Phoebe dans sa quête, et se retrouver impliqué jusqu’au cou dans l’histoire de la jeune femme disparue. Une histoire trouble, qui lève le voile sur de terribles vérités où il est question de sauvagerie familiale, de cruauté religieuse et de haine raciale.
NiL, collection Détectives, 372 pages, 20 € (polar)
Né en 1945 à Wexford, Irlande, John Banville vit à Dublin. Depuis ses débuts, l’œuvre de cet « orfèvre des mots » a été récompensée par de nombreux grands prix littéraires. Il est l’auteur de quinze romans, dont Éclipse (2002), Impostures (2003), Athéna (2005), La Mer (2005), Infinis (2010), parus chez Robert Laffont dans la collection « Pavillons ». Ses polars signés Benjamin Black (Les Disparus de Dublin, 2009, La Double Vie de Laura Swan, 2010) sont publiés chez NiL.
Pas vraiment sympathique, Quirke n’en est pas moins déterminé à aider sa fille Phoebe à découvrir ce qui est arrivé à son amie April, dont elle est sans nouvelles depuis plusieurs jours. Sans voir passer l’enquête au fil des pages, on se retrouve face à une révélation monstrueuse qui laisse un sentiment de malaise même après la lecture.