Difficile d’avoir des doutes sur le drame qui s’est joué à la Villa aux Loups. Un couple d’amants s’y est donné la mort, le revolver est encore chaud à côté d’eux. Le jeune homme a même pris soin de laisser une note, quatre vers, évoquant leur amour impossible ici-bas. Pourtant le veuf est catégorique : jamais sa femme ne l’aurait trompé, jamais elle ne se serait volontairement supprimée. Tout semble donc accuser le jeune Henri Champsaur… Alors qu’est-ce qui gêne tant Raoul Signoret, reporter au Petit Provençal ? Mme Casals était-elle consentante, ou a-t-elle été un peu suggestionnée ? N’a-t-on pas rapporté au journaliste qu’elle sombrait parfois dans de brusques sommeils hypnotiques? Des expériences ont récemment prouvé que l’hypnose permettait de « fabriquer » un assassin… Ce nouveau pouvoir a-t-il une limite ? Dans l’univers fascinant de Charcot et de Bernheim, rien ne semble impossible.

Jean Contrucci est déjà l’auteur de nombreux récits et romans historiques. Avec la série des nouveaux mystères de Marseille, animée par le désormais légendaire duo Signoret-Baruteau, il conquiert chaque année un public de plus en plus enthousiaste.

Jean Contrucci signe ici une nouvelle enquête d’Eugène Baruteau et Raoul Signoret, et donc un nouveau mystère de Marseille. Il emprunte le parler marseillais de l’époque pour rendre avec verve et vigueur l’ambiance de la ville et la mentalité de ses habitants au début du XXe siècle. Ce voyage dans le temps, au rythme du chant des cigales et des chausse-trappes d’une enquête pas si facile, est un vrai plaisir pour le lecteur. On aime parce que le cadre historique est réaliste et que les deux personnages principaux sont truculents !

JC Lattès, 444 pages, 17 € (roman policier historique)