Une journée de la gentillesse a été fêtée 13 novembre dernier.
La gentillesse méritait d’être fêtée et revalorisée tant elle a été oubliée voire dénigrée dans nos valeurs.
Elle est souvent associée à la faiblesse, voire la bêtise.
Or, aujourd’hui, il devient nécessaire de la remettre au goût du jour.
En effet, les sources de stress sont nombreuses, les peurs incitent beaucoup à devenir méfiants, peu engageants, voire franchement hostiles dans les situations de proximité (travail, transports …) les décisions sont parfois brutales, les séparations souvent douloureuses, la violence présente dans les paroles, les actes décryptés dans nos médias.
Le monde n’est pas un vaste espace de cocooning permanent.
La gentillesse, c’est une attention à l’autre, une écoute, un geste envers une vieille dame pour l’aider à porter son sac, une parole d’encouragement à un être cher qui se trouve en difficulté. C’est un mot de tendresse, un geste affectueux, une douceur envoyée au monde.
Gentillesse et douceur vont de pair et donnent du « baume au cœur » à ceux qui reçoivent et à ceux qui donnent.
La gentillesse suppose un minimum d’empathie : cela signifie être attentif et vigilant à l’autre, se rendre compte qu’il a peut-être un besoin, et qu’en tout cas il sera sensible à une présence, une aide, une parole douce.
Des études ont montré que les singes macaques (eh oui !) sont capables d’une grande empathie à l’égard de leurs camarades handicapés. Une femelle présentant une forme d’handicap neuro-moteur, qui la rendait inapte à la plupart des activités propres à son groupe, a été plus choyée par les autres singes, sa famille comprise. Par exemple, elle était toilettée deux fois plus souvent que les autres camarades. Tous se sont montrés tolérants, affectueux, doux et attentifs à ses besoins.
Sommes nous capables de la même empathie que les singes ?
Les gentils ont mauvaise presse car ils sont présentés comme mous, trop laxistes, pas efficaces.
On peut être gentil et affirmé. Etre très gentil, « bonne pâte », peut inciter certains à dépasser les limites et vous vous sentez piégé. Bien sur, vous devez alors apprendre à dire non, à poser vos limites pour ne pas vous faire envahir.
Cela n’est parfois pas facile.
Mais cela s’apprend : apprendre à s’affirmer tout en restant gentil. Savoir mener les deux de front.
Et faire de la gentillesse une force. Il est possible de faire passer des messages difficiles avec gentillesse, en écoutant les réactions, en dialoguant. Tout cela donne de la douceur aux échanges, un aspect humain. Le dialogue et l’écoute n’empêchent pas la prise de décision.
Mais bien sur il ne s’agit pas de « faire semblant ».
Se montrer gentil, c’est extérioriser quelque chose que l’on ressent. L’absence de sincérité en la matière ne passe pas bien.
Alors, après avoir lu cet article, décidons d’avoir (au moins!) une action ou une parole gentille aujourd’hui, en hommage à cette belle qualité trop oubliée.
(Photo: © Kudryashka – Fotolia.com)