C’est en lisant un haïku (court poème né au Japon) sur les libellules, que je me suis interrogée sur son symbole. Une libellule est un symbole de courage, de victoire ; symbole des Samouraïs, pourquoi pas symbole des féministes ? Alors les libellules, commençons par comprendre ce que recouvre la notion de féminisme, et le début du féminisme à travers 5 anecdotes historiques.
Féminisme : « Mouvement social qui a pour objet l’émancipation de la femme, l’extension de ses droits en vue d’égaliser son statut avec celui de l’homme, en particulier dans le domaine juridique, politique, économique ; doctrine, idéologie correspondante. »
Le début juridique du féminisme
En 1791, Olympe de Gouges, pionnière du féminisme, rédige la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Elle lutte ainsi contre l’oppression des femmes et pour leur émancipation. Son objectif est de briser le carcan imposé aux femmes par la société.
Mais son acte n’a malheureusement pas eu l’effet escompté. En effet, le changement n’est point instantané. La domination masculine perdure : l’article 1124 du Code Napoléon de 1804 disposait que Les personnes privées de droits juridiques sont les mineurs, les femmes mariées, les criminels et les débiles mentaux – reflet d’une société patriarcale et d’une lutte acharnée entre les féministes et les anti-féministes.
Le début linguistique du féminisme
En 1882, la suffragette Française Hubertine Auclert s’approprie le terme « féministe », d’abord utilisé par Alexandre Dumas, dans son pamphlet anti-féministe, L’homme-femme.
Cette réappropriation marque le lien entre l’évolution sociétale et l’évolution linguistique. Et le début de l’emploi du mot « féminisme » dans son acception actuelle donc.
L’émancipation par le langage ne doit pas être dédaignée. N’est-ce pas à force de prononcer certains mots qu’on finit par en accepter le sens qui tout d’abord heurtait ? (Source : www.cairn.info.)
En la matière, nous vous conseillons de lire le petit manuel d’émancipation linguistique, Le français est à nous ! de Maria Candéa et Laélia Véron.
L’évolution continue aujourd’hui avec l’écriture inclusive et la notion de « féminicide ».
La féminisation de la langue est urgente, puisque pour exprimer la qualité que quelques droits conquis donnent à la femme, il n’y a pas de mots.(Source : www.cairn.info.)
Le militantisme de la Française Hubertine Auclert a permis une avancée considérable puisque les femmes obtiennent le droit de vote en 1944.
L’engagement
L’année 1970 est marquée par la naissance du Mouvement de Libération des Femmes, co-fondé par Antoinette Fouque, Monique Wittig et Josiane Chane. Ou le début de l’engagement de femmes pour le féminisme.
Ce mouvement lutte contre la misogynie et les discriminations à l’égard des femmes. Son objectif est ainsi l’égalité des sexes.
Le courage
En 1971, 343 femmes déclarent publiquement avoir eu recours à l’avortement, illégal à l’époque.
De même que nous réclamons le libre accès aux moyens anticonceptionnels, nous réclamons l’avortement libre. Le droit à la contraception est consacré en 1967, le droit d’interrompre sa grossesse l’est en 1975.
La lutte
En 1975, Erin Pizzey dénonce, dans Crie moins fort, les voisins vont t’entendre, le fléau des violences subies par les femmes.
Aujourd’hui, le combat perdure et évolue du fait de l’apparition de nouvelles formes de violences (cyberviolence).
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