1943, Angleterre. Fuyant la guerre, la famille Carver – les parents et leurs trois enfants, Max, Alicia et Irene – se réfugie dans un village de bord de mer. Leur nouvelle maison appartenait précédemment à un riche couple qui a quitté le pays après la mort de Jacob, leur petit garçon. Peu après son emménagement, la famille Carver est confrontée à de troublants événements. La maison de la plage paraît hantée par le souvenir de Jacob. Les films que le jeune garçon a tournés avant de mourir et que la famille Carver a retrouvés dans la cave réveillent des ombres inquiétantes. Quelque chose ou quelqu’un rôde entre les murs, une ombre cruelle et insatisfaite. Max et Alicia commencent à enquêter sur les circonstances obscures de la mort de Jacob. Roland, un adolescent du village, les aide dans leurs recherches. Il les entraîne dans des plongées exploratoires autour d’un cargo qui gît dans la baie après avoir été victime d’une tempête des années plus tôt. Autour de cette épave, tout respire le mystère et la peur : les poissons ne s’y risquent jamais, des ombres paraissent à l’affut derrière les cloisons rouillées et dans les coursives délabrées… Et c’est Roland qu’elles épient, Roland dont elles veulent se saisir. Qui accumule les pièges mortels autour du jeune homme ? Quel secret entoure Roland pour qu’il soit l’objet d’une si terrible haine ? En interrogeant le grand-père de Roland, Max et Alicia exhument involontairement les secrets du passé. Un passé terrible dont émerge un être machiavélique, le Prince de la brume… Doté de pouvoirs diaboliques, le Prince de la brume peut emprunter toutes les formes et tous les visages. Il est le maître d’une troupe de grotesques statues à demi-vivantes qui ont élu domicile dans le jardin de la maison des Carver… Le Prince de la brume réclame le paiement d’une dette contractée peu avant la naissance de Jacob. Une dette dont Roland est le prix… S’ils veulent sauver leur ami, Max et Alicia doivent affronter l’être maléfique sur son territoire : dans le jardin des statues vivantes mais aussi dans le terrifiant cargo enseveli sous les eaux.
Robert Laffont, 210 pages, 18 € (roman jeunesse, fantastique)
Né en 1964 et vivant à Los Angeles, Carlos Ruiz Zafón est l’un des romanciers européens les plus lus à travers le monde. En 1993, L’Ombre du vent (Grasset, 2004) emballa la planète entière. En 2009 et 2010, les Éditions Robert Laffont publient Le Jeu de l’ange et Marina, dont le succès ne se dément pas. L’œuvre de Carlos Ruiz Zafón, traduite dans plus de quarante langues et publiée dans plus de cinquante pays, a été couronnée de nombreux prix prestigieux.
Ceux qui aiment le fantastique vont être servis avec ce roman incroyable qui les plongera dans un autre univers. Un univers fait de vengeance qui se mange froide, de frissons et d’horreur pure. L’intrigue est maîtrisée et le lecteur réussit sans peine à s’identifier au narrateur, Max, un adolescent dont la vie va être irrémédiablement bouleversée par un déménagement… On aime parce que l’ambiance distillée à travers les pages fait délicieusement peur.