Lorsqu’elle pousse la porte de l’agence de détectives privés Azur Enquêtes, Frédérique a en main une photographie, celle de son père Vittorio, ancien combattant d’Indochine, en compagnie d’une inconnue. À Nice, ville de son enfance, elle espère retrouver la trace de cette femme blonde au teint pâle et au sourire timide. Mais à trente-neuf ans, ce qu’elle souhaite bien plus encore, c’est découvrir enfin qui était ce légionnaire taiseux. Quitte à reconstruire son roman familial. Dans un labyrinthe de souvenirs – de Diên Bien Phu à Cittanova -, de voyages en rencontres, Frédérique convoque ses aïeuls et entrecroise trois générations marquées par la douleur et l’injustice. Entre revenants et fantômes, parviendra-t-elle à démêler sa propre histoire, enchevêtrée telles les rues de Gênes, jusqu’à son issue inattendue ?
Éditions Héloïse d’Ormesson, 265 pages, 18 € (roman)
Née à Nice en 1973, Catherine Locandro vit à Bruxelles. Scénariste, elle publie son premier roman, Clara la nuit, qui remporte le prix René Fallet, en 2005. L’Enfant de Calabre est son cinquième roman.
Découvrir un secret de famille, c’est assez perturbant. En découvrir deux, c’est encore pire, et c’est pourtant cela qui va déconstruire et reconstruire l’identité de Frédérique, 39 ans, fille de Vitto et Emma, tous deux décédés. Quels secrets ? Au lecteur de le découvrir, s’il fait abstraction de quelques longueurs qui rendent ce roman (pourtant remarquable) un peu plus laborieux qu’il n’aurait dû l’être…