Londres 1384. Crispin, chevalier déchu ayant perdu toutes ses terres, est conduit par une jeune fille faible d’esprit auprès du cadavre, transpercé d’une flèche, d’un messager français. Dans une poche, il trouve une boîte renfermant une curieuse couronne d’épines qu’il conserve par prudence. Lorsqu’une flèche, lancée d’un toit et semblable à l’autre, l’érafle, il comprend qu’il s’est embarqué dans une dangereuse affaire. L’enquête, qu’il doit mener seul pour échapper à ses mystérieux adversaires, lui fait soupçonner le commandant des archers de Richard II, l’obligeant ainsi à remonter jusqu’au puissant duc de Lancastre, proche du souverain qui l’a banni autrefois. Et c’est un terrible complot politique, ourdi depuis le royaume de France et mettant en péril la vie du roi, qu’il découvre peu à peu. Fondé sur une minutieuse reconstitution des us et coutumes médiévaux, tant ceux de la population la plus humble que de la haute aristocratie de cour, ce suspense nous entraîne dans des aventures haletantes. Le courageux Crispin, déjouant tous les pièges sans, hélas, en sortir indemne, y fait, une nouvelle fois, preuve de son désintéressement et de la noblesse de ses sentiments.
Native de Los Angeles, Jeri Westerson est devenue un célèbre auteur de suspenses médiévaux aux États-Unis.
On retrouve Crispin Guest dans sa deuxième aventure, cette fois-ci au plus près du trône. Crispin va tout risquer, sa réputation de Limier, sa vie et celle de ses amis, pour tirer au clair une affaire dangereuse. Crispin devra aussi réfléchir à ce qu’il veut vraiment et se surprendra à prendre une décision inattendue et passablement insensée. L’atmosphère médiévale est toujours aussi bien rendue et on se plonge dans l’intrigue avec un plaisir non dissimulé.
Pygmalion, 300 pages, 21.90 € (polar médiéval)