Difficile de nos jours d’imaginer une maison sans déchets et même sans poubelle, pourtant Béa Johnson nous a prouvé que c’était possible lors de sa conférence donnée à Roubaix le 30 mars dernier. Photos à l’appui, la Française expatriée aux États-Unis nous a dévoilé un peu de son quotidien et nous a livré un témoignage très inspirant sur son mode de vie « Zéro déchet ».
Loin de vouloir culpabiliser son auditoire, Béa Johnson a plutôt cherché à provoquer un déclic chez ceux qui s’intéressent à sa démarche écologique, et il faut bien avouer que sa méthode semble être bonne puisqu’elle a convaincu une centaine de familles roubaisiennes de se lancer dans le Zéro déchet et de nombreuses autres familles à travers le monde grâve à son livre Zéro déchet (éditions J’ailu) et à son blog Zerowastehome.com…
Une démarche économique et écologique
Elle est comme nous Béa Johnson : côté look, rien ne la distingue d’une femme de son âge, pas plus excentrique, ni plus poilue, ne vous attendez donc pas à voir la peinture d’une famille hippie sur son livre et son blog (qui ont contribué à la faire connaître dans le monde). Pourtant vous seriez surpris si vous deviez visiter sa maison de San Francisco ou simplement faire les courses avec cette mère de famille.
Pas question de gaspiller chez elle, tout est pensé pour limiter les déchets à leur source. Elle en a même tiré une devise en 5 points :
- Refuser
- Réduire
- Réutiliser
- Recycler
- Composter
Et toujours procéder dans cet ordre si l’on se préoccupe un peu de l’état de notre planète. Pour réduire ses déchets et s’éloigner de la moyenne nationale qui est de 354 kg par an par habitant, il faut commencer par s’interroger sur notre façon de consommer, adopter de nouveaux gestes au quotidien, et surtout limiter l’entrée de ce qui va finir à la poubelle à la maison.
Plus d’expériences, moins de biens matériels !
Se désencombrer du superflu demande de la réflexion, et quelques astuces pour aller à l’encontre de notre société de consommation. Souvenez-vous que « emballer, c’est payer ». C’est ce que nous dit la dernière campagne de l’Ademe qui révèle que l’emballage constitue 15% du prix des produits que nous consommons. Et si vous aimez les adages, celui de Béa Johnson devrait vous parler : « Acheter, c’est voter ! ». En achetant des produits suremballés, on signifie aux fabricants que l’on aime le plastique et on leur demande même de continuer.
Engagée dans cette démarche plus responsable depuis 2008, la famille Johnson a constaté plus d’épanouissement dans sa vie personnelle. La « prêtresse du zéro gaspillage », comme Béa est surnommée outre-Atlantique, est parvenue à une vie plus simple, plus respectueuse de l’environnement. Les biens matériels ont laissé la place aux expériences et aux activités partagées en famille, avec à la clé des bienfaits pour la santé et le porte-monnaie. Tout ce qui pourrait nous donner envie de passer au zéro déchet !
Les bons gestes
- refuser les prospectus, les sacs plastiques, les emballages
- demander à recevoir les factures et les courriers par e-mail
- faire ses courses avec des contenants (bocaux, pochons, boîtes ou cabas), acheter en vrac
- faire ses produits soi-même : comme Béa Johnson, on peut se mettre au fait-maison pour la cuisine, l’entretien de la maison, les cosmétiques, etc.
- prendre ses repas sans gaspillage alimentaire et sans déchet (en remplaçant la bouteille d’eau par une gourde remplie d’eau du robinet par exemple, en préparant une liste de courses et en pensant aux repas de la semaine)
- assurer le bon tri et recycler un maximum de matières
- favoriser la réparation du matériel pour en prolonger la vie
- acheter seulement ce dont on a besoin
- offrir des bons pour des activités à la place d’objets
- penser à la ludothèque pour éviter d’avoir toujours à remplacer les jouets des petits
Ce ne sont que quelques astuces pour réduire nos déchets, vous en trouverez d’autres dans le livre Zéro déchet et sur le blog de Béa Johnson ou sur le site de l’Ademe. Retrouvez aussi la page facebook de Bea Johnson en français et en anglais : Zero Waste Home. Et si vous n’avez toujours pas le déclic pour passer à l’action, pesez vos ordures ménagères, vous vous rendrez vite compte de toutes les poubelles enlevées devant chez vous et de l’impact de votre mode de vie sur l’environnement, et vos factures.
Très bon article, je suis curieuse et je compte visiter le blog et pourquoi pas, acheter le livre par la suite.
Bonne démarche, félicitation à cette dame qui a du faire beaucoup d’efforts pour en arriver là 😉