Si « amour » rime avec « toujours » en poésie, la vie a plus d’un exemple à nous offrir où c’est loin d’être le cas. L’un fabule sur un mirage, certains s’engagent à la légère, une autre se trouve prise à son propre piège… Cinq exemples où, non sans humour, l’auteur raconte l’amour dans ce qu’il a de moins glorieux.

Editions Les petites vagues
12 euros

Christine Muller est une nouvelliste et romancière alsacienne. Elle a notamment publié un recueil de pastiches sur Sherlock Holmes dont je vous parlais ici.

Armée de son humour, l’auteur raille avec férocité l’amour dans ce qu’il a de plus bas : la naïveté, l’infidélité et la mollesse des sentiments y sont traités sans pitié. Ce livre se dévore d’une traite, avec une certaine fascination pour ces personnages dont on devine la chute prochaine, sans pourtant jamais l’entrevoir avant les toutes dernières lignes. Quelques fous rires, mais surtout un sentiment constant de jubilation, le tout servi par une écriture fluide. L’humour est noir et la morale sans appel : à trop jouer avec le feu, on fini immanquablement par se brûler.

Philomène Jonville