Résumé : Joe, un ado un peu asocial est mis à la porte par sa mère. Vivant d’expédients, il occupe ses journées en s’entrainant à la magie dans un bar. Ses tours de cartes impressionnent et il est vite repéré par un homme qui le confie à Norman, un magicien émérite et renommé. Il va l’héberger, le former, le prendre sous son aile. Joe quant à lui, semble s’attacher davantage à Christina, la belle compagne de son mentor. Ce ménage à trois réservera toutefois bien des surprises.
Avec une couverture et un titre pareil, on s’attendait à du sanglant. A ce qu’on nous rentre dedans. Sur ce nouvel opus, Amélie Nothomb est plutôt sage, et reprend un grand classique Freudien. Un œdipe frustré de toute part. Un fils, un père, une mère de substitution. On est immergé dans l’univers du jeu. Autant sur la table de poker qu’entre les personnages. Magie, LSD, trahison et illusion.
Des-illusions perdues.
Comme à l’accoutumée, l’écriture est concises, incisive, ironique mais surtout prenante. Les livres d’Amélie Nothomb ont pour seul inconvénient d’être trop court. On les dévore, on en veut encore, que la dernière page arrive déjà, avec son lot de surprise.
Par chance, elle a 19 autres romans à son actif. De quoi étancher sa soif jusqu’à la prochaine rentrée littéraire ! (Je vous conseille pour commencer : « Mercure » et « Cosmétique de l’ennemi. », l’un et l’autre mystérieux et originaux)
Edition Albin Michel (Sorti le 18 aout 2011)
150 pages
Amélie Nothomb est originaire de Belgique. « Tuer le père » est son 20ème roman.
Elle a reçu 8 distinctions littéraires, donc le « Grand Prix Giono » récompensant l’ensemble de son oeuvre.
Neigeline Bunet