Un professeur de poésie voit sa vie chamboulée lorsqu’il croise la route d’un groupe de terroristes, les « gangsters ».
Sayonara Gangsters
Genichiro Takahashi
Books éditions
Paru en 1982 au Japon et publié le 20 mars 2013 en France
18€
Genichiro Takahashi : né en 1951 à Onomichi au Japon, il a fait des études d’économie mais n’a pas été diplômé. Il est professeur à l’université, essayiste, auteur plusieurs fois récompensé. Sayonara Gangsters, son 1er roman, publié en 1982, lui a fait remporter le prix Gunzō de littérature du premier roman.
Le mot qui revient le plus quand je pense à ce livre est : LOUFOQUE. Alors, je vous préviens de suite, je risque de le répéter souvent… Promis, je tenterai de trouver des synonymes.
Loufoque donc, décalé, manifestement. J’avoue, je me suis ennuyée au début. Jusqu’à la page 63. L’arrivée des rubans rouges a toutefois attisé ma curiosité. Donc, 1er conseil de lecture, accroche-toi, au moins jusqu’à la page 63.
Ensuite, même si on ne cesse de se demander où tout cela va nous mener, on ne peut pas s’empêcher de se laisser porter.
Ne pas être hermétique (seconde conseil de lecture). Et lire comme si on regardait un film. Une succession de scénettes, qui sont autant de décrochages avec notre réalité, sans lien apparent les unes avec les autres. Si ce n’est ce professeur de poésie.
Les apparitions loufoques, étranges et fantasque s’accentuent au fil des pages. Tout cela n’est pas sans rappeler l’univers de Hayao Miyazaki. Ou celui de Haruki Murakami>. Comme dans 1Q84, on accède à l’imaginaire par l’écriture.
Ce n’est qu’en refermant le livre que je me suis dit : « ha oui, quand même ! Il est bien ce bouquin ! »
De ceux qui vont me laisser des images éthérées et des impressions dérangeantes pendant un bon moment…
Qu’on aime ou pas, voilà une œuvre qui ne laisse pas indifférent.
Neigeline Bunet