Que vos enfants se soient pris de passion pour l’histoire (certains professeurs ont ce talent), ou qu’ils rechignent à s’y intéresser (certains professeurs ont aussi ce talent-là…), Gallimard propose une collection qui devrait réjouir les amateurs et convertir les récalcitrants. « Mon histoire » propose une trentaine de titres couvrant de nombreuses périodes historiques sous forme de journal intime.
Très attrayante, de part son contenu, mais aussi par sa présentation (le papier est un peu jauni et de découpe inégale), cette collection est parfaitement conçue pour assurer un agréable plongeon dans l’histoire. A peu de choses près, on s’imaginerait bien lire un journal d’époque ! D’ailleurs, tout est réfléchi pour permettre au lecteur de s’identifier au personnage : non seulement ils ont le même âge, mais également, et ce malgré la différence d’époque, quelques préoccupations assez similaires (les parents, tous les mêmes).
Mais même si on aime beaucoup le concept de cette collection, on a quand même un chouchou (c’est pas bien mais c’est comme ça):
A l’aube de la révolution russe, Anne-Marie Pol
Collection Mon histoire
Environ 8 euros pièce.
Anne-Marie Pol a d’abord été actrice et modèle puis écrivain jeunesse. On lui doit notamment la série Danse !, éditions Pocket Jeunesse.
A l’aube de la révolution russe, Anne-Marie Pol
Celui-là a vraiment toutes les qualités d’un livre pour « grands ». Plus que dans les autres titres de la collection que j’ai pu lire, j’ai trouvé les personnages très fouillés, et pas seulement la narratrice : à travers ses yeux innocents, nous devinons bien des choses qui se trament. Très bien écrit, il nous plonge dans des événements des plus palpitants (et angoissants), non sans soulever des questions très intéressantes pour les jeunes lecteurs. Mais ce que j’ai tout particulièrement admiré, moi qui déteste le parti pris en politique dans la littérature, c’est l’intelligence avec laquelle Anne-Marie Pol présente les événements sans jamais prendre le moindre parti. Un sans-faute pour l’auteur donc !
Philomène Jonville