« Miroir, mon beau miroir… », petite phrase qui a bercé nos enfances. Mais les miroirs sont-ils beaux ? À force de réfléchir le monde et ses turpitudes, n’ont-ils pas développé des réflexions particulières ? N’ont-ils pas, témoins muets de nos intimités, appris à voir ce que nous cherchons à cacher ? Dans Tous nos petits morceaux Emmanuelle Urien donne la parole à ces objets du quotidien. Miroirs de poche ou grande psyché, chacun a une histoire à nous raconter, un aspect de nous-même que ces témoins silencieux reflètent à l’envie.
Née à Angers, études disparates en lettres, langues, gestion internationale. Après quelques années dans diverses entreprises, quitte Paris et un poste de chef de projet pour Toulouse, sa famille et l’écriture. De 2003 à 2006, ses nouvelles hantent, via les concours littéraires, revues et anthologies. Elle écrit également des fictions pour Radio France (Les Petits Polars) avant de publier un premier recueil de nouvelles, Court, noir, sans sucre (éd. L’être minuscule, déc. 2005 – Prix de la nouvelle du Scribe 2006), puis un deuxième, Toute humanité mise à part (éd. Quadrature, fév. 2006 – Prix Salondulivre.net 2007). Son troisième recueil, La Collecte des monstres, paraît en mars 2007 (éd. Gallimard).
Un très bel exercice de style que ces nouvelles qui donnent la parole à nos compagnons du quotidien, les miroirs. Emmanuelle Urien développe sur ce thème une partition maîtrisée, bien souvent aussi noire que les secrets que l’on cache parfois. Si une lueur d’espoir et d’amour transparaît çà et là, certaines nouvelles donnent purement et simplement envie de pleurer… On aime parce que ces douze nouvelles sont originales et que l’on s’aperçoit que les miroirs ont finalement beaucoup de choses à raconter !
D’un noir si bleu, 175 pages, 16.50 € (recueil de nouvelles)
C’est très intriguant en fait!